Conflit Russie – Ukraine : les actions prises par Google
Cet article est une traduction d’une communication de Google et qui nous tient à coeur, du fait de la situation actuelle. Depuis plusieurs jours, la situation géopolitique en Ukraine est au centre de toutes les […]
Ce que vous allez découvrir
- Les médias russes ne pourront pas gagner de l’argent sur les services de Google
- Suppression de certaines données Maps
Conflit Russie – Ukraine : les actions prises par Google
Cet article est une traduction d’une communication de Google et qui nous tient à coeur, du fait de la situation actuelle. Depuis plusieurs jours, la situation géopolitique en Ukraine est au centre de toutes les discussions. Le président Russe Vladimir Poutine a lancé plusieurs opérations en Ukraine en répercussion au souhait de l’Ukraine de rentrer dans l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), une organisation militaire qui regroupe 30 États d’Europe et d’Amérique du Nord. Le dirigeant russe ne voit pas d’un très bon œil la présence de l’OTAN en Europe de l’Ouest. Ainsi depuis le 24 février, des combats font rage en Ukraine, et les réactions sont extrêmement nombreuses. L’importance de ce conflit a poussé les politiques de nombreux pays à prendre des décisions contre la Russie (interdiction pour Vladimir Poutine de se rendre sur le territoire américain, restrictions économiques, etc), mais pas seulement. En effet, les acteurs numériques ont aussi pris les devants. C’est le cas de Google. Il a été annoncé que l’entreprise américaine augmenterait le niveau de sécurité des comptes Google des habitants de la région pour réduire les risques de cyber attaque. Mais ce n’est pas tout, puisque Google a également pris d’autres mesures plus larges.
Les médias russes ne pourront pas gagner de l’argent sur les services de Google
C’est la grosse première décision prise par Google dans ce contexte. La firme de Mountain View a annoncé ce week-end que les médias russes (en tout cas ceux financés par l’État) ne pourraient plus gagner de l’argent grâce à leur contenu (vidéos, articles…). D’autres géants du numérique comme Facebook avaient déjà fait ce pas quelques jours plus tôt, tout comme YouTube, qui rappelons-le, fait partie du groupe Google. Concrètement, les médias d’État russes pourront toujours publier, mais ils n’auront plus la possibilité de monétiser. Sur YouTube, cela va même plus loin dans certains cas : certaines vidéos et chaînes ont carrément été supprimées de la plateforme. Ces actions visent certainement à freiner au maximum la désinformation, c’est-à-dire les fausses informations qui pourraient circuler sur Internet. En effet, il a beaucoup été reproché au pouvoir russe, à certains médias mineurs russes, et plus globalement à beaucoup de personnes sur les réseaux sociaux de diffuser des fausses vidéos pour servir leurs intérêts. Par exemple, une vidéo montrant un drone ukrainien détruire un char russe, vidéo tournée en réalité en Syrie en 2020. Ou encore des tweets annonçant que l’Ukraine est en faillite, ou que l’Occident (ennemi historique de Vladimir Poutine) la contrôle.
Dans ce conflit, Google semble donc avoir pris parti pour l’Ukraine. Comme le rapporte Sud Ouest, ce n’est pas forcément évident de prendre des actions comme celles-ci dans ce contexte très particulier. Si l’Ukraine a spécialement demandé aux GAFAM de prendre des décisions contre la Russie, toute action prise en ce sens se soumet au risque de répercussions du Kremlin (forteresse située au centre de Moscou, c’est le nom utilisé en général pour parler du pouvoir russe). Pour ces gros groupes, choisir de prendre des décisions peut donc se révéler risqué. Par exemple, il y a quelques jours, Facebook a vu ses services être limités par la Russie après avoir refusé certaines de leurs demandes.
Suppression de certaines données Maps
Le géant californien agit également par le biais de ses applications, comme c’est le cas ici avec Maps, son outil GPS. Mais en quoi un GPS est lié à un conflit armé ?
La réponse est finalement assez simple. Google veut empêcher les militaires russes d’accéder à la localisation des Ukrainiens. Pour ce faire, Google a supprimé l’accès (temporairement) à l’analyse de circulation routière. Si vous ne connaissez pas cette fonctionnalité, il s’agit de la petite icône en forme de calque. Elle permet d’avoir des indications précises sur les conditions de route, les éventuels bouchons, les itinéraires secondaires à privilégier, les transports en commun, etc. C’est très pratique au quotidien, mais dans un contexte de guerre, il est évident que cela peut servir à des desseins plus inquiétants, comme une stratégie militaire plus adaptée. C’est pour cela que Google, après en avoir discuté avec les autorités ukrainiennes locales, a décidé de couper l’accès à ces informations. Tout comme les informations à propos de la fréquentation des lieux publics, les lieux rassemblant beaucoup de personnes, notamment civiles.
Google prend donc les choses très au sérieux dans ce contexte tendu, et ce n’est sans doute pas la fin des restrictions.
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