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Google : le géant du Web et la presse quotidienne s’unissent dans le cadre des droits voisins

Rappelez-vous, il y a quelques mois, nous avions déjà évoqué les droits voisins dans un article sur une union entre Google et l’AFP pour lutter contre les infox. Ces deux acteurs s’étaient alors unis pour […]

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Rédigé par Marin Micard - il y a 2 ans

Ce que vous allez découvrir

  • Pourquoi une alliance seulement maintenant ?
  • La presse quotidienne, ça correspond à quoi ?
  • Concrètement, Google devra faire quoi ?
  • Et maintenant, à qui le tour ?

Google : le géant du Web et la presse quotidienne s’unissent dans le cadre des droits voisins

Rappelez-vous, il y a quelques mois, nous avions déjà évoqué les droits voisins dans un article sur une union entre Google et l’AFP pour lutter contre les infox. Ces deux acteurs s’étaient alors unis pour les cinq prochaines années. Après l’Agence France Presse, c’est au tour de la presse quotidienne française de s’unir avec Google pour ce même thème des droits voisins. Avant de revenir sur les détails de cette union, il faut d’abord définir les termes. Les droits voisins sont en réalité des droits attribués à des personnes qui ont créé une œuvre. Pour résumer, on peut les rapprocher des droits d’auteur, qui font partie de la même thématique. En réalité, le nom complet devrait être les droits voisins du droit d’auteur. Ils protègent les créateurs juridiquement, et surtout permettent aux auteurs d’autoriser ou d’interdire l’utilisation de leur œuvre, moyennant éventuellement une contrepartie financière. Vous vous demandez peut-être ce que les droits voisins ont à voir avec Google. La réponse est assez simple. Les médias de la presse quotidienne française pourront se faire rémunérer par Google en échange de l’utilisation de leurs contenus sur les plateformes Web du géant californien. Cela faisait déjà plusieurs années que Google et la presse quotidienne se tournaient autour dans ce domaine, et leur association n’est pas une surprise. C’est même une bonne nouvelle, puisque depuis quelques mois, leurs désaccords restant sur ce sujet ont parfois entaché leur relation.

Droits voisins : Google et la presse quotidienne s'associent
Google s’associe avec la presse quotidienne après l’AFP pour les droits voisins.

Pourquoi une alliance seulement maintenant ?

Les droits voisins existent depuis 2019, et depuis leur institution, Google a été condamné plusieurs fois à des amendes. La dernière en date remonte à l’été 2021, et une amende de 500 millions d’euros contre Google pour ne pas avoir été de bonne foi envers les éditeurs de la presse quotidienne. C’est probablement ce qui a terminé de convaincre le géant américain du Web. Pourtant, Google s’est longtemps montré réticent à accepter les droits voisins. Auparavant, la firme de Mountain View estimait qu’en proposant des extraits de la presse, ils incitaient les lecteurs à visiter le média en question, créant ainsi plus de trafic. Mais c’était plutôt le phénomène inverse qui se créait, à savoir moins de trafic sur le média, plus sur Google, et surtout un manque à gagner pour les éditeurs et journalistes qui se faisaient subtiliser leur contenu gratuitement. Désormais, ils devront rémunérer toute la presse quotidienne dès qu’un extrait sera utilisé sur Google.

La presse quotidienne, ça correspond à quoi ?

Nous faisons un résumé en disant “presse quotidienne”, mais en réalité, l’accord concerne l’APIG (Alliance de la Presse d’Information Générale). Cette alliance regroupe plusieurs secteurs de la presse quotidienne française. Parmi eux, la presse quotidienne régionale (historiquement appelée PQR, parmi elle, on retrouve L’Est Républicain, Ouest-France, La Voix du Nord, etc), nationale (Le Figaro, Le Monde, Les Échos, etc), et départementale, ainsi que la presse hebdomadaire régionale. C’est donc tout un pan de la presse française qui est concerné par ces droits voisins et cette alliance avec Google. L’alliance regroupe un peu moins de 300 journaux membres.

Image de référence
Droits voisins : la presse quotidienne avec Google
La presse quotidienne pourra bénéficier de revenus supplémentaires.

Concrètement, Google devra faire quoi ?

Nous l’avons dit, Google, en tant que grande plateforme, devra rémunérer un titre de presse s’il utilise un extrait de ses articles pour ses pages Web. C’était donc déjà le cas avec l’AFP, ce sera le cas avec la presse quotidienne. Plus précisément, sont concernés les extraits qui vont apparaître dans les résultats Google. Dans un contexte de crise de la presse, des revenus supplémentaires feront certainement du bien. En effet, on observe depuis plusieurs années (voire décennies) un déclin de la presse, pas dans la qualité mais dans la popularité. Le nombre de ventes ne cesse de réduire au fur et à mesure des années, que ce soit pour la presse nationale ou régionale. La presse régionale surnage, dans le sens où c’est toujours le type de presse qui plaît le plus aux français, mais même ici, la tendance est à la baisse. Pour Google, cela ne représentera qu’une toute petite partie de son pécule, mais pour la presse quotidienne, c’est un vrai bonus. Les éditeurs ne s’y trompent pas, et félicitent cette évolution, comme chez le Figaro ou encore le Parisien.

Et maintenant, à qui le tour ?

Après l’AFP, et la presse quotidienne, Google pourrait très bientôt signer un nouvel accord dans le cadre des droits voisins. En effet, les autres agences de presse, ainsi que la presse magazine reviennent le plus souvent dans les discussions, et devraient donc être les suivantes à bénéficier d’un revenu supplémentaire pour toute reprise de leurs articles.

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Marin Micard

Journaliste et Rédacteur Web chez Numericoach

Marin Micard, 23 ans, Journaliste et Rédacteur Web chez Numericoach

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