Google ne sera peut-être plus le moteur de recherche par défaut
Google a été reconnu coupable ce lundi 5 août d’abus de position dominante sur les recherches et les publicités en ligne dans le procès qui l’opposait au gouvernement américain. Cette décision ouvre la voie à […]
Ce que vous allez découvrir
- Google est accusé d’avoir agi en monopole
- Alphabet lance une procédure d'appel
- Quelles conséquences ?
- Conclusion
Google ne sera peut-être plus le moteur de recherche par défaut
Google a été reconnu coupable ce lundi 5 août d’abus de position dominante sur les recherches et les publicités en ligne dans le procès qui l’opposait au gouvernement américain. Cette décision ouvre la voie à un second procès visant à déterminer des solutions potentielles, telle que l’obligation pour l’entreprise de mettre fin à ses contrats avec des entreprises de smartphones pour que Google ne soit plus le moteur de recherche par défaut sur les nouveaux téléphones.
Google est accusé d’avoir agi en monopole
Apple recevrait environ 20 milliards de dollars par an de la part de Google. Cette pratique est désormais remise en question. En effet, la justice américaine estime que Google a abusé de sa position dominante en empêchant d’autres entreprises de proposer des alternatives concurrentes.
En 2020, près de 95 % des recherches en ligne effectuées sur un smartphone passaient par le moteur de recherche de Google. Pour briser ce monopole, la justice pourrait imposer au géant américain de modifier ses pratiques, par exemple en offrant aux utilisateurs le choix d’utiliser d’autres moteurs de recherche sur leurs téléphones.
Google pourrait également être contraint de partager les données de recherche de ses utilisateurs avec d’autres entreprises pour les aider à améliorer leurs propres technologies, ou encore de réduire les paiements effectués, comme ceux versés à Apple pour figurer sur les iPhones, afin d’encourager la recherche d’alternatives.
Alphabet lance une procédure d’appel
« Cette décision reconnaît que Google offre le meilleur moteur de recherche, mais conclut que nous ne devrions pas être autorisés à le rendre facilement accessible » a déclaré la société technologique dans un communiqué.
La phase de « réparation » pourrait s’étendre sur une longue période, avec des recours possibles qui pourraient prolonger le processus jusqu’à l’année prochaine, voire jusqu’en 2026. Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a qualifié ce verdict de « victoire historique pour le peuple américain », affirmant qu' »aucune entreprise, quelle que soit sa taille ou son pouvoir, n’est au-dessus des lois ».
Cette décision marque une victoire significative pour le département de la Justice, la première contre une entreprise accusée de monopole depuis plus de deux décennies. Elle concerne le géant des moteurs de recherche, qui domine environ 90 % du marché de la recherche en ligne et 95 % du marché sur les smartphones.
Quelles conséquences ?
Actuellement, les répercussions de cette défaite pour Google restent incertaines. La justice n’a pas encore déterminé quelles mesures seront appliquées à l’encontre de la firme de Mountain View. Cependant, plusieurs spéculations circulent déjà en ligne. Par exemple, la Cour pourrait exiger que Google modifie ses accords avec les entreprises qui utilisent son moteur de recherche par défaut. Une telle décision impacterait non seulement Google, mais aussi les organisations qui bénéficient de ses paiements. Une autre possibilité, semblable à ce qui a été imposé en Europe, serait que la justice américaine impose un écran de choix, permettant aux utilisateurs de sélectionner plus facilement leur moteur de recherche par défaut sur les navigateurs.
En outre, le Wall Street Journal évoque une hypothèse plus « radicale », où Google pourrait être contraint de se séparer de certaines de ses activités, comme le navigateur Chrome ou le système d’exploitation Android. Toutefois, il s’agit pour l’instant de simples spéculations, et il faudra encore attendre pour connaître les conséquences réelles de cette décision judiciaire.
Conclusion
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook (maintenant appelé Meta), Amazon et Microsoft) sont de plus en plus réglementés par les différentes législations sur internet. Nous avons notamment déjà pu écrire sur ce qu’il se passait en Europe à ce sujet. Ce procès nous le confirme, les règlements s’occupant des services numériques (en Europe le DSA) veulent de plus en plus empêcher la “concurrence déloyale” des grands groupes et laisser la place à de plus petites entreprises.
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