Interview de Michael RAVIER, consultant, formateur Google Apps.
Découvrez aujourd’hui, MICHAEL RAVIER, Consultant et formateur Google Apps et autres outils collaboratifs dans le cloud.,
Ce que vous allez découvrir
- 1. Bonjour Michael, peux-tu te présenter ?
- 2. Comment es-tu devenu passionné par Google ?
- 3. Aujourd’hui tu es consultant formateur Google Apps, en quoi consiste ce job ? Qu’est ce qui te différencie de tes concurrents ?
- 4. Quels arguments et conseils donnes-tu à tes clients pour migrer sur Google Apps ?
- 5. Tu as animé des Webles pour Digital Collab, peux-tu nous en parler ? Comment fais-tu pour monter en compétences sur tous ces sujets ? Où peut-on voir quelques émissions ?
- 6. Peux-tu mettre quelques liens de vidéos publiques dont tu es le plus fier ?
- 7. Tu es aussi formateur Google Apps, combien de personnes formées ? Qu’est ce qui te plaît le plus dans le Change Management ?
- 8. Tu as formé à distance sur les Google Apps, quel outil préfères-tu ? Quel est ton retour d’expérience ?
- 9. Tu fais et partage ta veille sur les Google Apps ? Où peut-on retrouver tout cela ?
- 10. Quelles sont les personnes, communautés ou collections que tu suis sur Google ?
- 11. Ta meilleure satisfaction au niveau de Google ?
- 12. Quels sont tes projets à venir ?
- 13. Le mot de la fin : qu’est-ce que tu as envie de dire à Google ?
Interview de Michael RAVIER, consultant, formateur Google Apps.
Cet article n’est plus d’actualité, cependant retrouvez les dernières aventures de Michael Ravier dans l’article de son podcast.
1. Bonjour Michael, peux-tu te présenter ?
Merci Thierry pour cette opportunité. J’ai lancé mon activité de conseil en outils collaboratifs il y a 18 mois, après avoir constaté l’énorme barrière que peuvent constituer les outils traditionnels dans les organismes où j’ai pu travailler.
Bien que passionné des nouvelles technologies, je ne suis en rien issu d’études en informatique. Après une licence d’économie généraliste, j’ai obtenu mon Master dans le développement durable et l’environnement. J’ai ensuite enchaîné plusieurs missions dans ce domaine, chez Orange, puis au cabinet de la Ministre de l’écologie et enfin au service communication de l’ADEME (l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Ces expériences, toutes très intéressantes, ont aussi apporté leur lot de frustrations au regard des outils informatique mis à disposition.
La plupart des outils traditionnels se contentent de retranscrire à l’écran l’organisation préexistante du XXe siècle. Le mail en est un parfait exemple : qui n’a pas échangé 20 fois le même document pour relecture ou annotation, pour se retrouver au final avec de multiples versions à réintégrer ? On reproduit là le fonctionnement classique du courrier papier. De même, ces outils fonctionnent en mode centralisé et reposent sur des “spécialistes” pour fonctionner. Leurs éditeurs se préoccupent donc plus des contraintes techniques (espace de stockage, comptabilité logicielle…) et des demandes des informaticiens que des réels besoins de leurs utilisateurs.
Jetez un œil à ma parodie et dites-moi si vous vous y retrouvez.
Une fenêtre IBM Lotus Notes
Face à ce constat, j’ai progressivement entrepris d’utiliser les outils collaboratifs que proposaient les start-ups du cloud dans le cadre de mes projets, quitte à faire quelques entorses aux règlements.
Une illustration est l’organisation de la conférence pour l’environnement “Rio+20”. J’étais alors assistant au bureau de la délégation française, et plusieurs services (de l’ambassade, des ministères de l’écologie et des affaires étrangères …) devaient suivre en temps réel l’arrivée et l’accréditation des délégués auprès de l’ONU. J’étais moi-même constamment bloqué dans les bouchons entre le “Rio Centro” et le centre-ville. Pour mettre fin à l’enfer des tableaux obsolètes échangés par e-mail, j’ai alors entrepris de créer un tableur Google sheets et de le partager avec mes collègues pour suivre en temps réel la situation. J’ai moi-même pu mettre à jour le tableau sur la route via une connexion 3G lors de mes allers-retours.
C’est ce genre de succès qui m’a donné l’idée de ma nouvelle activité : “Oùkejaille”. Avec l’idée qu’au 21e siècle, nous devrions pouvoir travailler avec nos collaborateurs comme si nous étions dans la même pièce, même en étant à l’autre bout du monde.
Ce changement de direction n’est pour moi pas une rupture avec mon précédent domaine. Ceux qui s’intéressent aux “clean techs” et aux “villes intelligentes” conviendront qu’il y a beaucoup de points de rencontre entre les technologies connectées et le développement durable. Après tout, il s’agit dans chaque cas de construire une organisation plus efficace, avec moins de ressources.
2. Comment es-tu devenu passionné par Google ?
Ma messagerie Gmail date de 2008.
Mais comme beaucoup de mes clients, je suis vraiment devenu fasciné lorsque j’ai vu que plusieurs personnes pouvaient se connecter simultanément sur un document pour le modifier en temps réel. Voir ces curseurs colorés s’activer sur un même texte a quelque chose de magique, comme si plusieurs intelligences travaillaient de concert pour ne former plus qu’une entité. Il faut y avoir participé pour pouvoir l’exprimer.
À partir de là, Google est très vite devenu l’entreprise qui exauçait des rêves d’enfance, en inventant par exemple la voiture autonome, en connectant le monde par des ballons atmosphériques, ou en fournissant en temps quasi-réel des photos satellites permettant de lutter contre la déforestation.
3. Aujourd’hui tu es consultant formateur Google Apps, en quoi consiste ce job ? Qu’est ce qui te différencie de tes concurrents ?
Je dirais que je suis consultant en méthodes de travail collaboratif, avant d’être “consultant Google Apps”. Les outils sont là pour répondre à des besoins, qu’il faut étudier, parfois même “révéler” et expliquer aux entreprises.
La première phase consiste donc à écouter, poser des questions, s’imprégner d’un environnement de travail pour identifier les éléments qui permettraient d’en améliorer la fluidité. Viennent ensuite l’élaboration d’un scénario de fonctionnement, le choix des outils à mettre en place, et enfin la formation. Je fais en sorte que les utilisateurs puissent vivre une “expérience” numérique en mettant immédiatement en pratique, plutôt qu’un apprentissage passif.
Il est difficile de me “différencier” de mes concurrents, car les profils des formateurs Google Apps sont très divers ! C’est pourquoi je les considère bien souvent comme mes “compléments” que mes concurrents, et je travaille très souvent avec d’autres formateurs sur les gros projets.
Mais si je devais choisir ma principale force, je dirais qu’elle réside dans le fait que je suis “utilisateur intensif” avant d’être expert. J’ai vécu les contraintes des outils informatiques classiques dans mon travail et dans mon organisation personnelle, et j’ai investi beaucoup de temps pour identifier et tester les outils, mais surtout les méthodes de travail, qui répondaient le plus à mes attentes d’utilisateur.
4. Quels arguments et conseils donnes-tu à tes clients pour migrer sur Google Apps ?
Je tiens d’abord à souligner qu’aucun outil n’est parfait, et certainement pas ceux de Google Apps. Combien de débats avons-nous eus, dans la communauté des “Experts Google Apps”, sur les carences de telle fonction, ou l’absurdité de telle autre ? En tant que consultants, nous sommes je crois en quête perpétuelle du “parfait outil” et je reste en tout cas très critique sur les solutions que je propose.
Reste que malgré ses imperfections, Google Apps est le seul écosystème “cloud” capable d’accueillir autant de solutions tout en maintenant une organisation cohérente. En passant sur une solution Google Apps, l’entreprise élimine presque complètement le besoin d’un support informatique, et donne le contrôle des outils directement aux utilisateurs.
L’impact va bien au-delà de l’élimination de coûts directs.
Lorsque je travaillais à l’ADEME, j’ai eu l’occasion de coordonner la production du rapport d’activité sur deux années successives : sans, puis avec Google Apps. Le fait de passer sur Google Docs pour la rédaction, les relectures, les apports d’information m’a fait gagner un temps considérable, divisant probablement par deux ma charge de travail. Et je ne parle pas du temps gagné pour des dizaines d’autres personnes impliquées dans ce projet !
Au final, un outil comme Google Docs a rendu notre tâche, non seulement plus efficace, mais aussi beaucoup plus conviviale et satisfaisante !
Google n’est pas le seul acteur sur le terrain de la suite bureautique en ligne, et Microsoft rattrape très vite son retard avec “Office 365”. Cependant, si les deux solutions tendent à se valoir sur les aspects purement “bureautiques” (mails, partage de documents…), Google conserve je pense une nette avance sur la diversité des outils de son écosystème et sa capacité à les interconnecter pour en démultiplier les possibilités.
Par exemple, l’assistant Google Now est capable de vous indiquer précisément à quelle heure vous devez partir pour arriver à l’heure à votre prochain rendez-vous, sans aucune intervention de votre part. C’est en combinant les informations de Google Maps (les conditions de trafic), de votre agenda (vos rendez-vous) et du GPS de votre smartphone (vos habitudes de déplacement) que Google peut nous proposer une intelligence artificielle de plus en plus pertinente et transparente pour l’utilisateur.
Cette forme d’intelligence offre les prémices d’une nouvelle révolution numérique qui impactera profondément le fonctionnement des entreprises. Hors, Microsoft reste historiquement un éditeur de logiciel, quand Google est né de l’analyse et de l’interprétation en masse de données. On peut donc penser que Google reste un meilleur pari sur l’avenir que l’écosystème Microsoft pour les entreprises qui souhaitent s’adapter rapidement aux évolutions de notre monde.
5. Tu as animé des Webles pour Digital Collab, peux-tu nous en parler ? Comment fais-tu pour monter en compétences sur tous ces sujets ? Où peut-on voir quelques émissions ?
J’ai connu Digital Collab il y a presque deux ans. C’est un excellent partenaire, qui va bien au-delà d’une simple mise en place d’outil, pour accompagner les entreprises dans une transformation de leur culture et de leur métier.
Chaque vendredi matin, j’ai animé les Webles, des mini-ateliers en vidéo conférence, pour présenter un outil ou une fonctionnalité aux participants. Une bonne façon pour eux d’assurer la veille technologique, et pour moi de me perfectionner sur les outils et usages ! Après 170 épisodes, les Webles laissent place à un nouveau modèle économique de tutoriels, mais les anciens épisodes sont encore très consultés aujourd’hui !
6. Peux-tu mettre quelques liens de vidéos publiques dont tu es le plus fier ?
Gmail : envoyer et partager documents et images.
Google Docs : graphique et tableau croisé dynamique.
Réaliser un audit avec un formulaire et Google Sheets (réalisé pour Digital Collab).
Inbox la messagerie qui va remplacer Gmail (réalisé pour Digital Collab) https://www.youtube.com/watch?v=wcz3__veZDY.
La Montre connectée Moto 360 (réalisé pour Digital Collab).
Les documents orphelins dans Google Drive (réalisé pour Digital Collab).
Comment s’en sortir avec le multicompte Google sur Chrome ? (Réalisé pour Digital Collab)
7. Tu es aussi formateur Google Apps, combien de personnes formées ? Qu’est ce qui te plaît le plus dans le Change Management ?
En 1 an, j’ai effectué environ 150 formations extrêmement variées, m’amenant à travailler avec des artisans (via les chambres de métiers avec les CAPEA de Cultures Pad), mais aussi avec des PME industrielles, tertiaires, agricoles, et même de grands groupes comme Air Liquide.
Ce que j’apprécie le plus dans le Change Management est évidemment la diversité des entreprises dans leurs métiers et dans leurs cultures. J’en apprends non seulement sur leur fonctionnement, mais aussi sur moi-même, puisque cette diversité m’oblige à m’adapter en fonction de mes interlocuteurs et du contexte d’intervention. Le terme “oblige” est voulu, car il y a bien une part “d’inconfort” dans le fait d’être confronté à de nouveaux contextes. C’est finalement beaucoup plus l’aspect humain que l’évolution technologique qui assure un constant renouveau à mon métier.
8. Tu as formé à distance sur les Google Apps, quel outil préfères-tu ? Quel est ton retour d’expérience ?
Pour les formations à distance, je continue d’utiliser principalement Google Hangouts. Cet outil ne requiert aucune pré-installation et est parfaitement intégré à Youtube, ce qui permet aux participants de visionner l’enregistrement aussitôt la session terminée. En revanche, Hangouts est probablement plus exigeant que GoToMeeting, par exemple, en termes de puissance, de bande passante, et de qualité des prises audios.
9. Tu fais et partage ta veille sur les Google Apps ? Où peut-on retrouver tout cela ?
La meilleure façon de me “suivre” est via Google+ en cherchant “Michael Ravier”. Je relaie aussi quelques infos sur d’autres réseaux, mais moins systématiquement.
Consultez aussi ma chaîne YouTube, où j’ai récemment ajouté du contenu !
Vous pouvez aussi m’écrire à michael.ravier@oukejaille.com
10. Quelles sont les personnes, communautés ou collections que tu suis sur Google ?
“Les Experts” by Thierry Vanoffe, of course ! J’échange aussi beaucoup avec +Jean-Paul Jourdan, expert des feuilles de calcul et qui anime une communauté sur ce sujet, découvrez également la nouveauté de Google à propos de Currents.
11. Ta meilleure satisfaction au niveau de Google ?
Peut-être… le Chromebook de mes grands-parents ?
Et oui, c’était un pari risqué (il y a deux ans), mais quel succès !
Un Chromebook est un ordinateur sur lequel rien n’est installé (ou peut-être installé), hormis un navigateur Internet. L’avantage étant qu’aucune maintenance n’est nécessaire.
Aujourd’hui, non seulement je ne suis plus le dépanneur de la famille, mais en plus mes grands-parents m’ont ainsi apporté la démonstration qu’on pouvait tout faire en ligne, et plus facilement que sur un logiciel classique !
12. Quels sont tes projets à venir ?
J’ai déjà eu l’occasion de tester en détail la suite Office 365 de Microsoft ; je voudrais maintenant utiliser leurs outils sur une partie de mon activité pour me les approprier au quotidien. Pas évident de scinder sa vie numérique en deux ! Mais cela me parait indispensable pour apporter un regard neutre et éclairé à mes clients.
Je pense aussi étendre le portefeuille des sujets sur lesquels conseiller les entreprises. Pourquoi pas en revenant un peu aux sources, avec du conseil sur les économies d’énergies ou le bilan carbone !
13. Le mot de la fin : qu’est-ce que tu as envie de dire à Google ?
Qu’ils continuent de nous faire rêver !
Mais qu’ils ne délaissent pas les “fondamentaux” de Google Apps pour autant 🙂
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