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Google Stadia : l’échec du “Netflix” des jeux vidéos 

C’est (déjà) le clap de fin pour Stadia. Google a annoncé la fermeture de sa plateforme de jeux-vidéos. Stadia et son service de gaming sans console de jeu, n’aura donc pas fait long feu face […]

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Rédigé par Dimitri Dehaene - il y a 2 ans

Ce que vous allez découvrir

  • Google Stadia : Qu'est-ce que c'était ?
  • Google Stadia : les raisons de cet échec
  • Que vont devenir les manettes après l’échec de Google Stadia ? 
  •  

Google Stadia : l’échec du “Netflix” des jeux vidéos 

C’est (déjà) le clap de fin pour Stadia. Google a annoncé la fermeture de sa plateforme de jeux-vidéos. Stadia et son service de gaming sans console de jeu, n’aura donc pas fait long feu face à la concurrence. Découvrez dans cet article, une explication détaillée de ce qu’est Stadia et les raisons de cet échec cuisant.

Google Stadia : Qu’est-ce que c’était ?

Google Stadia avait pourtant un avenir radieux devant lui. Lancée en 2019, la plateforme de gaming de la firme de Mountain view, est arrivée sur le marché avec une proposition prometteuse pour les fans des jeux-vidéos. En effet, c’était l’occasion pour les gamers de jouer à des jeux, sans téléchargement et surtout sans consoles de jeux. La seule condition était d’avoir la connexion internet via un câble Ethernet, sa box internet ou alors un forfait mobile 4G ou 5G. 

Google avait pour projet de faire de Stadia, le netflix du gaming. C’est-à-dire de mettre en place un système, pour permettre aux joueurs de stopper une partie sur un ordinateur et de la reprendre sur son téléphone portable. Le géant Californien avait également l’idée de combiner YouTube au gaming, en permettant aux utilisateurs de rejoindre une partie de jeux-vidéos directement via un contenu diffusé en direct sur YouTube.

En bref, avec des exclusivités dans le monde du gaming, Google pensait pouvoir concurrencer les mastodontes du milieu tels que : playstation, xbox ou encore la Nintendo Switch. Il voulait révolutionner le cloud gaming. Mais malheureusement, le bateau Stadia a coulé et n’aura pas confirmé les promesses placées en lui. 

Logo de Google Stadia

Google Stadia : les raisons de cet échec

Forcément, si Google Stadia n’a pas cartonné (c’est le moins que l’on puisse dire), il y a des raisons. Découvrez ci-dessous, les différents points qui ont entraîné la chute du service de streaming de jeux-vidéos Google. 

Un catalogue qui n’était pas à la hauteur 

Tout d’abord, les passionnés du gaming avaient vu grand avec Google Stadia. Tout le monde pensait que Google allait proposer une gamme de jeux-vidéos inédite pour changer des licences Assassin’s Creed ou  Mario Kart par exemple. Surtout que dès le début, le groupe américain avait annoncé la couleur. En effet, Google avait promis des exclusivités à foison sur son catalogue et pour cela, la firme de Mountain view avait tout prévu. L’entreprise avait créé une division nommée “ SG&E” autrement appelée Stadia Games & Entertainment. Le chef de ce service, Jade Raymond, avait assuré des exclus lors d’une interview : “ Il est très important que les jeux first-party soient des jeux impossibles à faire ailleurs.” Une déclaration qui avait de quoi faire saliver les gamers. Force est de constater que rien ne s’est passé comme prévu. 

En un claquement de doigts, Google a décidé de laisser tomber ce service pourtant très alléchant aux premiers abords. Une politique éditoriale qui n’a pas été assumée par Google qui s’est contenté de ses partenariats, pour développer le catalogue. Une décision qui a donné du fil à retordre à Stadia dans la conception d’un panier de jeux vidéo de haut vol. Finalement, les jeux proposés sont du vus et revus. À tel point que seulement 5 jeux sont des exclusivités Google. Parmi eux, nous pouvons retrouver Hello Engineer, Pac-Man Mega Tunnel Battle ou encore Outcasters. En bref, pas de quoi casser trois pattes à un canard, surtout lorsque que l’on voit la puissance de Sony et Nintendo dans ce domaine.    

Des promesses non-tenues

Google Stadia nous avait vendu du rêve avec des fonctionnalités fortes. La possibilité de lancer un jeu-vidéo via YouTube en est le parfait exemple. Ce moyen de jouer qui n’avait jamais été vu auparavant, était vivement attendu par les utilisateurs. Les joueurs étaient excités à l’idée de voir le rendu de cette fonction totalement inédite. C’était de l’inédit mais malheureusement, nous n’avons rien vu. En effet, cette possibilité n’a jamais été ajoutée à Google Stadia. De plus, ce n’est pas la seule promesse qui n’a pas été tenue. D’autres fonctionnalités intéressantes n’ont jamais pointé le bout de leur nez. Parmi elles, il y a : 

  • l’assistant vocal Google pour permettre à un utilisateur d’obtenir de l’aide sur un jeu avec une demande orale ; 
  • l’absence de démos gratuite ; 
  • l’absence d’IOS ou d’Android TV avec les appareils connectés, compatibles avec ces deux technologies. 

Quoi qu’il en soit, Google Stadia n’aura pas tenu ses engagements. Une donnée qui n’aura pas aidé le service de streaming a assuré son lancement. Surtout que la société s’est tirée une balle dans le pied, en ne participant pas à l’E3 en 2019. À noter que, l’E3 est sans aucun doute, l’un des plus grands salons gaming dans le monde. Cette absence ne laissait présager rien de bon pour la suite.  

Une stratégie économique mal pensée 

Économiquement parlant, Google Stadia est passé totalement à côté de la plaque. Alors que le grand public pensait que le service serait accessible avec un abonnement, un peu à la Netflix, Google a décidé de faire autre chose. En effet, en plus de l’abonnement, les utilisateurs devaient payer les jeux, au prix fort. Complètement délirant, surtout au vu du catalogue dérisoire de Stadia. Une douche froide pour les joueurs. 

Image de référence

Mais ce n’est pas tout, il fallait sortir le porte-monnaie pour le matériel complémentaire. Un chromecast et une manette Stadia, étaient indispensables pour jouer sur son grand écran et évidemment ce n’est pas donné. Le kit avec les deux équipements était commercialisé à 79,99€, lors du lancement. Si l’on ajoute cela à l’abonnement et aux jeux, cela revient à une somme astronomique pour un service plus que moyen. Tous ces inconvénients, sont incompatibles avec ce que demande le marché du gaming.  

C’est clairement une donnée qui a causé du tort à Google Stadia. Ce business model qui mélangeait le modèle Netflix et le modèle Playstation/Xbox n’a absolument pas convaincu. 

Une plateforme de gaming jouable uniquement avec internet 

Pour jouer à des jeux sur Google Stadia, il fallait obligatoirement être connecté à internet. C’est-à-dire que le hors-ligne n’était pas possible. Une contrainte de taille puisque tous les utilisateurs n’ont pas forcément une connexion internet de qualité. Au final, les joueurs voyaient des problèmes récurrents : 

  • latences durant une partie ; 
  • bugs virtuels ; 
  • baisse dans la qualité de l’image ; 
  • etc. 

Pire encore, pour celles et ceux vivant dans une zone blanche (zone sans internet), il n’était tout simplement pas possible de jouer sur Google Stadia. Encore une fois, la firme de Mountain view a mal calculé son coup et a perdu des potentiels gamers, uniquement à cause de la connexion internet. 

Une concurrence trop importante 

Google le savait, il était loin d’être seul sur le marché. Face à lui, des concurrents qui ont déjà fait leurs preuves et qui sont installés dans le gaming depuis des années. Évidemment, lorsque nous entendons le mot “jeux-vidéos”, nous pensons directement à Sony et à Microsoft. Le premier cité est à l’origine de PlayStation et ces innombrables consoles de jeux. La dernière en date, la PS5, propose un gameplay de qualité et des graphismes époustouflants. Cette console nouvelle génération vous permet de rentrer en immersion dans vos jeux préférés. Microsoft, quant-à-lui, est le créateur de la Xbox. Tout comme PlayStation, il existe plusieurs consoles très appréciées par les utilisateurs. La nouvelle Xbox, la Xbox Série X, est le principal concurrent de la PS5. En tout cas, face à ces deux géants, Google Stadia avait fort à faire et n’a absolument pas fait le poids. 

De plus, il ne faut pas oublier la Nintendo Switch, la console portable préférée des enfants. Avec des jeux tels que Super Smash Bros et Super Mario Bros, Nintendo est une référence dans l’amusement familial voir même le leader. Le gaming est également très présent sur ordinateur. De nombreux jeux sur PC sont disponibles sur le marché. 

En bref, Google Stadia est très loin de la notoriété de ces différentes plateformes. La concurrence a bien eu raison du service gaming de Google.   

Que vont devenir les manettes après l’échec de Google Stadia ? 

Autre problématique dans cette déroute, le cas des manettes. Malgré le fait que Google Stadia a proposé de rembourser l’achat de jeux dématérialisés, ce n’est pas le cas de sa manette. Les utilisateurs pourront la garder malgré une utilité proche du néant. En effet, elle sera inutilisable en mode sans-fil. Alors oui, avec un câble USB, vous pourrez vous en servir, mais à l’heure où la technologie est ultra-développée, nous ne sommes pas sûrs que l’intérêt soit grand.  La manette pourrait alors devenir un déchet électronique, ce qui serait néfaste pour la planète. Le calice jusqu’à la lie pour la firme de Mountain view. 

La manette de Google Stadia

En conclusion, Google Stadia n’aura pas su faire bouger le marché du jeu vidéo. Pire encore, ce fût un véritable désastre. Seulement, avec une concurrence d’enfer, cela semblait prévisible malgré certaines promesses. 

 

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Dimitri Dehaene

Je m’appelle Dimitri Dehaene, j’ai 20 ans, je suis alternant en Journaliste/rédacteur depuis le mois de septembre 2022. Je rédige des articles pour Numeriblog et Numericoach et j’améliore le référencement naturel de nos contenus.

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