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Le Diable s’habille aussi en Google

Il y a des questions qui restent en suspens. Des interrogations quasiment impossibles à lever. Des réflexions cornéliennes qui n’aboutissent qu’à de l’abstrait, à du confus. Et bien c’est ce qu’il se passe souvent dans […]

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Rédigé par Sylvain TORCHOT - il y a 5 ans et modifié le 07/04/2023 à 09:26

Le Diable s’habille aussi en Google

Il y a des questions qui restent en suspens. Des interrogations quasiment impossibles à lever. Des réflexions cornéliennes qui n’aboutissent qu’à de l’abstrait, à du confus. Et bien c’est ce qu’il se passe souvent dans mon esprit quand je songe à cette question : Mais pourquoi tant de haine avec Google ? Pourtant, vous aimez croquer dans la Pomme ou encore ouvrir vos Fenêtres sur le monde qui vous entourent. Cela ne vous a quasiment jamais posé de problèmes. Vous allez même jusqu’à dire que téléphoner avec une Pomme c’est une révolution. Que de travailler Fenêtres ouvertes est d’une liberté sans nom. Mais pourquoi auriez-vous tant de réticences à travailler avec les “lunettes” ? Maintenant que je travaille chaque jour avec la GSuite, il m’arrive souvent de repenser à toutes les remarques plus ou moins acerbes au sujet du géant de Mountain View. “Non mais Sylvain clairement là tu sais que l’on peut se faire espionner par les Américains ?” (je vous vois pouffer de rire, c’est gênant) “Et le Patriot Act, vous y avez pensé ?”. Oui j’ai oublié de vous dire que Steve Jobs était Turkmenistanais et que Bill Gates avait créé sa start-up au Honduras. Pardon. Toutes mes excuses. Exutoire pour certains ou mise en lumière pour d’autres, embarquons dans un article peu commun où l’on va aborder ce phénomène étrange.

Le logo de Google

Tout d’abord plaçons-nous en tant qu’utilisateur. Au fait pour moi Google c’est quoi ? Pour vulgariser l’esprit du grand public, je définirai le moteur de recherche comme le savant mélange du Graal et du Big Brother. Tu secoues et paf ! Un Google fraîchement préparé. Mais c’est avant tout mon tout. Mon sauveur car quand je ne sais plus combien d’œufs il faut dans la préparation des pancakes, il est là. Il est là aussi, pour m’aider quand mon Wifi ne fonctionne plus et m’envoyer sur le premier tutoriel qui t’apprend, qu’au final, tu avais changé le mot de passe la veille soir. Google est ton ami, c’est bien connu. Mais alors pourquoi ton ami serait devenu d’un coup ton Judas. “Non mais vous êtes sérieux ? Google ? Au moins chez Windows, ils ne sont pas intrusifs…”. “Ha oui ? Je ne savais pas”. Ayant le monopole du savoir et surtout de sa distribution, Google s’est attiré tous les regards. Et forcément quand vous captez toute l’attention et bien on vous regarde, on vous observe, on vous envie. Jalousement. Qui dit savoir tout, dit forcément dans l’esprit des gens en savoir de trop. De surcroît, les concurrents n’ont quasiment jamais été à la hauteur de la simplicité et de l’efficience googlienne. L’expérience utilisateur a parlé et rendu son verdict : quasiment aucune requête sur le web ne passera à travers les mailles du filet de Google. C’était écrit. 

Google est le diable en personne

Et la GSuite là-dedans ? Alors là, je me frotte les mains par avance avant de taper les quelques lignes qui suivent. Là c’est le grand bal du grand n’importe quoi. Oui je vois les choses en grand. J’ai eu, au tout départ de mon déploiement GSuite, une symphonie d’”a priori” et de réticences à ne plus en finir. J’ai été tout autant surpris car n’étant pas issu du monde technologique, j’avais moi aussi un oeil neuf sur ladite solution. Façonné également par nos amis de Microsoft, jamais je n’aurais osé porter au firmament quelconque solution. Persuadé qu’il faut sans cesse? Bousculer nos acquis pour obtenir toujours le meilleur. Alors pourquoi mes collaborateurs se sont, au départ, tous enfermés à double tours dans leurs bureaux ? Car j’ai eu le malheur d’opposer dans un duel acharné notre champion toutes catégories, Windows à Google et son nuage. La cloche retentit, c’est parti. Premier crochet du droit “ On va retrouver nos fichiers ? les documents ? Tout est au même endroit avec la même couleur ?”. Je résiste, j’argumente. On enchaîne avec un terrible direct du gauche “Non mais Google c’est un moteur de recherche : depuis quand on peut travailler avec lui ?”. Je titube, je suis groggy. Finalement je prends un terrible uppercut dans la dernière reprise “Sylvain j’espère que l’on pourra toujours utiliser la suite Office !”. Je tombe par terre. Je vois la lumière. Serait-ce toi mon Dieu ? Dis-tu sais pourquoi, toi, ils détestent tant Google ? “ Je ne peux pas te répondre mon fils mon PC fait une mise à jour système”. Après avoir soigné mes plaies, je m’aperçois que le mal est profond mais pas incurable. Tant d’années à laisser les Fenêtres ouvertes ont permis aux cerveaux de se façonner à leurs envies. À leurs habitudes. Ne laissant quasiment plus de places aux autres. Alors il a fallu ramer, former et surtout dialoguer. Comprendre le réticent, c’est convaincre le mauvais du bon. La route n’a pas été simple mais la faute à qui ? Et bien à Google Pardi ! Il avait qu’à faire des ordinateurs à leurs sauces plutôt que de bosser à rendre les gens trop heureux. Mais quelle erreur ! 

La navigation privée de Google

Du côté décideur, la sauce est toute aussi savoureuse. La pugnacité d’une grande majorité des sociétés informatiques à défendre bec et ongles leurs solutions windowiennes est assez folle. Quand tu commences à prononcer le mot GOOGLE, tu as toujours en face de toi une personne à la mine déconfite, et qui indéniablement adopte l’expression faciale ultime : le haussement de sourcils. Ha j’adore ! J’en raffole de ce moment où tu vois la crainte, la peur sur un visage. Sincèrement, je m’adresse à vous les réalisateurs de films d’épouvante, arrêtez de vous ennuyer à trouver des scénarii angoissants pour vos projets, inspirez-vous de cette terrifiante réalité. 

Sortie de cette scène absolument terrible, on a souvent droit à un interrogatoire réglementaire : “Est-ce que vous savez ce qu’est le Patriot Act ?” “Vous savez que vos données sont hébergées aux USA ?”, “Vous vous rendez compte de ce que vous allez faire ?” Je vendais donc d’après eux, ma pauvre âme au diable. Mais bon sang, pourquoi ? Pourquoi n’aurais-je pas le droit moi, simple collectivité avec tant de secrets d’Etat, de profiter de tant de puissance et de simplicité ? Croyez-vous vraiment à la sainteté des concurrents de Google ? Alors ok, mesdames et messieurs, vous avez des accords commerciaux en tant que revendeurs d’un bleu azur mais sincèrement ces arguments sont dignes d’un vendeur de tapis. Pouvons-nous cesser ces débats de cours de récréation et s’intéresser vraiment à ce qu’il y a sous le capot ? Oui GSuite est géniale. Mais elle est également perfectible. Oui Office c’est bien, mais franchement, ouvrez les yeux et regardez ce qu’il se fait à côté de vous. À vous observer le nombril, vous allez en oublier qu’il ne s’agit en fait que d’un trou. Tellement beau qu’à force de le contempler, vous allez finir par tomber dedans, par trop de lassitude. Nous sommes ici pour discuter, pour échanger sur notre manière de travailler et d’améliorer notre quotidien. Jamais ces personnes n’ont décidé d’aller plus loin, de plonger dans le trou d’à côté. Persuadées, que la vérité se trouve là derrière la vitre, bien camouflée derrière votre fenêtre. Sortez de vos sentiers battus, explorez d’autres terres qui peuvent parfois être hostiles au début, mais qui vous réserverons, finalement, bien des surprises et des satisfactions.

Au final, Google et GSuite ne sont pas aussi diaboliques qu’on veut vous le faire croire. Au-delà des clivages et des habitudes de certains, l’objectif premier est avant tout d’aider les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Avec GSuite vous avez la clé pour développer votre organisation de manière sécurisée, intuitive et surtout de manière efficace. Je n’oserai surtout pas dire qu’elle est parfaite. Qui oserai le dire ? J’ose simplement dire les choses comme je les ai perçues ces dernières années et comme je les perçois encore aujourd’hui. 

Google version diable

Que la paix règne dans les nuages. Heartily.

Sylvain

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