Qu’est-ce que le Cloud ?
En tant que spécialiste, on me pose souvent la question : “Qu’est-ce que le Cloud?”. La question est simple, mais la réponse ne l’est pas du tout. En effet, j’ai acquis une très bonne expérience […]
Ce que vous allez découvrir
- Cloud privé et Cloud public
- Le “faux Cloud” : la sous-traitance
- Les avantages du Cloud
- Exemple : App Engine
Qu’est-ce que le Cloud ?
En tant que spécialiste, on me pose souvent la question : “Qu’est-ce que le Cloud?”. La question est simple, mais la réponse ne l’est pas du tout. En effet, j’ai acquis une très bonne expérience de la plateforme GCP (Google Cloud Platform) et de ses services, mais c’est ce qui altère ma vision du Cloud et de sa définition originelle. En fait, cette dernière étant si large qu’il se peut que bon nombres de personnes font du “Cloud” sans s’en rendre compte…
Dans cet article j’essaierai d’expliquer simplement ce qu’est le Cloud mais surtout à quoi ça sert et à quoi ça peut servir. En effet, c’est bien là qu’est la vraie question derrière le titre de cet article.
Le Cloud par définition, est l’ensemble des infrastructures ou services accessibles par internet (location d’espace de stockage, location de Virtual Machines (VM), hébergement de machines physiques,…). Et pour certains d’entre vous, le Cloud est synonyme de : déploiement, web-services, Docker, Kubernetes, Big Data, VPN, VPC, dont les trois acteurs majeurs ne sont autres que Microsoft avec Azure, Amazon avec Amazon Web Services et Google avec Google Cloud Platform. Mais ces notions et ces services en perpétuelle évolution ne sauraient résumer à eux-seuls ce que le Cloud représente réellement et cet article donne une idée précise de sa finalité.
Cloud privé et Cloud public
Aujourd’hui, quasiment la totalité des flux réseaux passent par le réseau internet. Même si vous louez une ligne dédiée entre deux sites de votre entreprise dont un héberge les serveurs informatiques, il y a fort à parier qu’il s’agisse d’une ligne virtuelle passant par internet et donc sans même le savoir vous faites du Cloud privé (private Cloud).
De la même façon si vous faites héberger chez un tiers vos serveurs dans un Datacenter (bâtiment informatique hébergeant un grand nombre d’infrastructures), vous faites du Cloud public (public Cloud).
Cette définition tient la route, mais on est bien loin de l’idée que je me fais du Cloud et tout simplement du travail que je fais tous les jours. Je sais que pour bon nombre de personnes le Cloud se résume à déléguer l’hébergement de ses infrastructures informatiques chez un tiers, et cela correspond à des besoins actuels. Cependant résumer le Cloud à ce simple hébergement c’est occulter la véritable révolution qui l’accompagne et la puissance des services supervisés (managed services). Désormais, on ne parle plus de machines ou d’infrastructures mais de services.
Le “faux Cloud” : la sous-traitance
Si vous avez déjà lu mes articles, vous savez que je compare souvent le Cloud à l’avènement de la mise en œuvre des réseaux électriques globaux à la suite de la révolution industrielle. On retrouve cette théorie dans les cycles d’innovation de Kondratiev. Google en personne assure que le Cloud et la digitalisation font partie de la sixième vague d’innovation. Lors de l’ère industrielle, les entreprises disposaient de leurs propres usines à générer de l’électricité, alors qu’elles avaient seulement besoin de l’électricité. Ce besoin fut simplifié pour tous lors de la création des réseaux électriques unifiés.
Aujourd’hui, dans l’informatique, en déportant l’infrastructure chez un hébergeur, c’est comme si vous confiez votre générateur d’électricité à un tiers au lieu d’intégrer un réseau unifié. Vous ne profitez donc pas des économies d’échelle ni des services supplémentaires comme la redondance automatique du réseau global. Autrement dit, vous délocalisez votre usine d’électricité et vous profitez d’une relative baisse de maintenance (en fonction de votre contrat), en revanche vous ne profitez pas d’un réseau capable d’apporter plus de services et d’augmenter considérablement le taux de service. Surtout, vous êtes toujours en charge de l’architecture. Vous disposez donc d’une solution hybride dont l’inconvénient principal est de souffrir plus du cumul des désavantages que de la combinaison des avantages.
Les avantages du Cloud
La transition ne sera pas aussi facile entre l’informatique traditionnelle et le Cloud, mais on a bien là une véritable révolution. Le métier s’est tellement complexifié en termes de services et de sécurité qu’il est aujourd’hui bien plus profitable de se tourner vers des experts comme Google, Amazon ou Microsoft (GCP, AWS, Azur). En effet, l’informatique c’est la science de l’automatisation et quand on développe une brique de base, on s’en sert pour construire des briques plus évoluées. On illustre souvent la superposition des couches de logiciels par un oignon, avec au centre le système d’exploitation et en surface l’interface utilisateur. Avec le Cloud, vous disposez immédiatement de briques avancées qui permettent d’automatiser des tâches. Vous déchargez drastiquement vos services informatiques en vous concentrant sur les briques supérieures. Vous réalisez donc des économies significatives sur votre TCO (total cost of ownership) en transformant vos coûts d’investissement CAPEX (capital expenditure) représentés par les coûts liés aux infrastructures, leurs maintenances, les salaires des techniciens, etc. en dépenses d’exploitation OPEX (operational expenditure). Au-delà de l’aspect financier, en profitant de l’architecture Cloud vous augmentez le taux de service, la sécurité, vous bénéficiez de la fiabilité, la scalabilité et l’élasticité des ressources et aussi l’accès aux dernières innovations.
Exemple : App Engine
Prenons désormais l’exemple d’App Engine sur GCP (Google Cloud Platform) qui permet de créer des applications dont l’utilisation principale est d’héberger des sites internet. Grâce à ce service,vous vous concentrez uniquement sur le développement du code de votre application. Traditionnellement, pour héberger un site web, vous avez besoin de serveurs (machines virtuelles), sur lesquels vous devez installer un système d’exploitation et des logiciels adaptés au fonctionnement de votre site. Ensuite vous injectez votre code et vous devez surveiller (monitoring) vos machines et vos services (surveillance des logs et installation des mises à jour logiciel et des attaques). De plus, App Engine propose automatiquement le service de mise à l’échelle de votre application, et s’adapte aux pics de charge, au contraire des architectures classiques. Fini le temps des sites internet qui ne supportent pas les pics de visiteurs suite à un passage à la télévision où le site devient inaccessible (Denial of Service car trop de connexions simultanées) dans un moment pourtant si crucial. Avec ce service, vous n’avez plus besoin d’un hébergeur pour votre site internet, vous faites des économies en disposant d’une architecture à la pointe de la technologie.
Ces bénéfices sont valables pour d’autres services et produits proposés sur GCP comme BigQuery (article Numeriblog), hébergement d’espaces de stockage à haute disponibilité (GCS ou Google Cloud Storage), ou les API de machine learning (exemple API cloud Vision).
Vous pouvez donc résumer ma vision du Cloud comme l’industrialisation avancée des systèmes d’information des entreprises au travers de l’utilisation d’architectures Cloud qui proposent des services et produits supervisés, avec plus de sécurité et plus de résilience.
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